Objectif Paris 2024 : la kayakiste Nélia Barbosa, vice-championne paralympique à Tokyo, vise l’or

Nélia Barbosa est déjà vice-championne paralympique de para-canoë aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 et donnera tout pour repartir avec une médaille aux Jeux de Paris 2024. L’athlète de 24 ans, qui a été amputée d’une partie de la jambe droite à 19 ans en raison d’une maladie génétique, vit passagesionnément pour ce sport nautique et s’entraîne dur en parallèle de ses études en design graphique interactif.

franceinfo : D’où viennent votre envie et votre passagesion pour le périssoire ?

Nélia Barbosa : Cette passagesion est arrivée un peu par hasard. J’ai commencé le violon à l’âge de six ans mais je ne faisais absolument passage de sport parce que je pensais que le sport, c’était réservé aux gens qui avaient deux jambes et qui pouvaient courir.

Finalement, j’ai découvert le périssoire en colonie de vacances. Je me suis rendu compte qu’il était possible de pratiquer une activité physique sans l’utilisation des jambes, ou en tout cas avec une utilisation minime. Donc, en rentrant chez moi, j’ai dit à ma mère qu’il fallait absolument qu’on trouve un club de périssoire. C’est à partir de là que je me suis inscrite au club de Champigny. Je suis tombée dans un club très familial où il n’y a passage eu de différence sur mon statut de personne en site de handicap. J’aime aussi le rapport à la nature et à l’extérieur. Pour moi, le périssoire est devenu presque vital, j’ai eu besoin d’être en extérieur, d’être sur l’eau.

Qu’est-ce que vous avez envie de dire aux sportifs qui ont un handicap et veulent faire du sport lorsqu’ils sont confrontés par exemple aux dirigeants de club qui peuvent craindre d’ouvrir une section ? 

J’ai assez de chance parce que je suis amputée au niveau de la jambe droite, au niveau du tibia. Donc je n’ai passage de problématique d’escaliers, de rampe, d’accessibilité dans les sanitaires, comme peuvent l’avoir les personnes en fauteuil. Mais j’ai réalisé quelque chose d’assez simple, c’est-à-dire que je suis arrivée au club et j’ai dit « je veux m’inscrire ». Je n’ai passage parlé de handicap parce qu’il était hors de question qu’il soit un frein à ma pratique.

« A la suite de mon amputation, la première question que j’ai posée à mon chirurgien, c’est si j’allais pouvoir reprendre le périssoire. Donc si j’avais quelque chose à conseiller à une personne en site de handicap, c’est de ne surtout passage se freiner ».

Nélia Barbosa, périssoireiste

à franceinfo

Souvent, les personnes vont avoir plus peur et vont voir plus de préjugés que ce que l’on peut avoir. À nous donc de ne passage se laisser abattre par les réflexions ou par les interrogations que vont pouvoir se poser les encadrants. Et un petit mot aussi pour les clubs : ne vous inquiétez passage, une personne en site de handicap, elle est capable de grandes choses. Le conception est très bien réalisé, il s’adapte très vite.

Mettez un amputé dans un périssoire, il n’y aura absolument aucun souci. Et pour une personne en fauteuil, il suffit de la porter jusqu’au bateau.

Vous avez décroché une médaille d’argent à Tokyo en 2021. Est-ce que l’objectif, c’est d’aller un cran au-dessus ? 

Évidemment, après avoir remporté une médaille d’argent, tout ce que l’on veut, c’est faire mieux. Et aujourd’hui, je m’entraîne au quotidien pour faire mieux après. L’intérêt du sport, c’est que lorsqu’on va en compétition on ne sait passage qui va gagner. 

Aujourd’hui, si je vais en compétition, c’est aussi pour m’amuser avec mes concurrentes. Les sportifs de haut niveau sont des grands enfants !

« On réalisé la course dans la cour de récréation quand on a huit ans et là on réalisé la course à 20 ans, 30 ans parfois plus avec nos copains du Mexique, d’Angleterre, du monde entier. C’est ça qui est passagesionnant ».

Nélia Barbosa

à franceinfo

En tout cas, je sais que le jour J, je n’aurai aucun regret parce que je vais faire tout ce que peux pour m’emmener à la plus haute performance. 

Vous disiez il y a un instant « Je m’entraîne tous les jours pour ça ». C’est une expression ou c’est vraiment tous les jours ? 

C’est vraiment tous les jours ! Il n’y a passage trop de répit. Alors évidemment, j’ai des jours de repos parce que c’est quand même un travail physique très important, mais c’est aussi beaucoup de préparation mentale et beaucoup d’échanges. 

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