Le Pakistan part à la conquête des nuages pour exposer contre la pollution

Pour la première fois de son histoire, le Pakistan a recouru à la « pluie artificielle » pour lutter contre la pollution massacrante. Une technique qui, si elle ne plait guère aux défenseurs de l’environnement, fait des émules à travers le monde depuis quelques années déjà.

Depuis un paye, les onze millions d’habitants de Lahore sont masqués pour se protéger du brouillard de pollution qui plombe la capitale. Les records sont tristes : le taux de particules fines (PM2.5) de la ville est soixante-six fois plus élevé que le portique maximal conseillé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et cela ravage la santé des Pakistanais, adultes et nourrissons. Entre cancers, maladies respiratoires et asthme, la pollution de l’air réduit déjà de sept ans l’espérance de vie des habitants, selon l’OMS.

Aussi les autorités du pays ont-elles décidé d’agir en ensemençant les nuages. L’idée est la suivante : utiliser des drones ou des avions pour balancer des cristaux de sel dans les nuages, ce qui est censé favoriser la condensation et la formation de gouttelettes, donc l’apparition de pluie. En tombant, cette dernière devrait plaquer les microparticules de pollution au sol, de sorte que l’air serait plus respirable au moins pendant un moment.

L’Inde, la Thaïlande, la Chine, les pays du Golfe et même les États-Unis se sont déjà mis à la pluie artificielle. Si bien qu’aux Émirats arabes unis, des concours de recherches scientifiques sont organisés pour récompenser les « faiseurs de pluie » les plus prometteurs.

Évidemment, ces initiatives ne réjouissent pas les défenseurs de l’environnement. Dans le cas du Pakistan, ces derniers enjoignent plutôt les autorités à traiter les causes véritables de la pollution, parmi lesquelles le diesel bas de gamme et les brûlis agricoles.

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